ESPACE PUBLIC
Changement de nom de rue dans le gouvernorat du Caire
Le nom d’une rue située dans la banlieue de Zeitoun a été modifié début février. Elle portait le nom de Sélim Ier, sultan de l’Empire ottoman de 1512 à 1520 qui annexa l’Égypte. Le gouvernorat du Caire a jugé qu’un tel personnage ne méritait pas l’honneur de donner son nom à une rue.
Cette décision intervient alors que la tension monte entre l’Égypte et la Turquie. La Turquie remet en cause le droit de l’Égypte d’exploiter un important gisement de gaz à Chypre (cf. Revue de presse Ressources – Février 2018). De plus, le président turc Recep Tayyip Erdogan, allié des Frères musulmans destitués en 2013, dénonce le coup d’État du président al-Sissi contre ces derniers.
La bataille ne se joue plus seulement dans la presse des deux pays mais aussi dans les rues…
Sanction pour abandon de déchets sur la voie publique au Caire
Les gouvernorats du Caire et de Gizeh rentrent en guerre contre les déchets qui ne cessent de s’accumuler dans les rues. Les autorités locales ont en effet annoncé qu’une personne vue en train de jeter un détritus au Caire encourait désormais une peine de 200 à 5 000 LE. Parallèlement, le gouvernorat de Gizeh a engagé une lutte contre le gaspillage de l’eau : une amende de 500 LE pénalisera ainsi les habitants gaspillant de l’eau, par exemple ceux qui lavent leur voiture dans les rues.
Le problème d’amoncellement des détritus dans les rues de la capitale égyptienne constitue un important défi pour les autorités publiques. Pour s’y attaquer, celles-ci doivent développer les programmes de sensibilisation de la population aux enjeux environnementaux, mais aussi installer des poubelles publiques dans les rues.
TRANSPORT
Bus à deux niveaux bientôt dans les rues du Caire
L’Autorité des transports du Caire a reçu, le 10 février dernier, un premier lot de 10 bus à air-conditionné et à deux niveaux. Un ensemble de 40 bus, produits par l’entreprise égyptienne Kastour, doit prochainement être mis en circulation dans la capitale. Le ministre du Commerce et de l’industrie a insisté sur le fait que 65% de la construction de ces bus avaient eu lieu en Égypte.
Collision de trains dans le gouvernorat de Beheira
Le 28 février, un train rempli de passagers se dirigeant vers Alexandrie est entré en collision avec un train de marchandises qui se rendait au Caire, près du village d’Abu Khawi dans le gouvernorat de Beheira. D’après les autorités, l’accident a fait 16 morts et 40 blessés.
Une autre collision avait eu lieu en août dernier (cf. Revue de presse Ville – Novembre 2017). Le ministre des Transports, Hisham Arafat, avait alors annoncé un programme de rénovation des trains et des réseaux ferrés.
Investissement du secteur privé dans les réseaux ferrés
Le parlement a approuvé les amendements proposés par le gouvernement afin de permettre au secteur privé d’investir dans les voies ferrées. L’Autorité égyptienne des voies ferrées souffre de lourdes dettes, ce qui empêche l’amélioration des infrastructures et des trains. Les amendements portent sur quatre lois et permettent au secteur privé de construire et d’opérer sur les réseaux ferrés égyptiens pendant 15 ans maximum. Certains membres du parlement craignent une privatisation complète et définitive des réseaux ferrés.
Report de l’augmentation des billets de train
L’augmentation du billet de train annoncé par le ministère des Transports (cf. Revue de presse Ville – Février 2018) est reportée pour laisser le temps aux usagers de souscrire un abonnement et d’obtenir des réductions. L’augmentation ne touchera pas le prix de ces abonnements à tarif réduit, qui ne représentent que 0,5% du total des abonnements.
PATRIMOINE
Légalisation de 53 églises à travers l’Égypte
Le 26 février, le Premier ministre Sherif Ismail et son cabinet ont annoncé la légalisation de 53 églises à travers l’Égypte dans les 4 prochains mois. Au début de l’année, le ministre du Logement avait déjà permis aux chrétiens de prier dans des églises non autorisées en attendant leur légalisation. Il est inscrit dans la constitution que l’État égyptien doit permettre aux religions du Livre de pratiquer leur culte. Cependant, si les chrétiens représentent selon les estimations courantes 10% de la population, ils sont souvent contraints à se rendre dans des églises sans licence. En 2016, une loi avait été votée afin de permettre l’accélération du processus de légalisation des églises coptes, sans pour autant produire les changements attendus.
Cette décision du gouvernement intervient quelques semaines après les incidents ayant éclaté autour de l’église copte de Gizeh en décembre 2017, lorsqu’un groupe de fidèles musulmans avait protesté contre l’exercice, sans licence, de l’église, et cela depuis son établissement il y a 15 ans.
PLANIFICATION
Projet de la nouvelle ville d’El-Alamein
Le président égyptien Abd al-Fatah al-Sissi a inauguré le 1er mars la nouvelle ville d’El-Alamein. Le projet de construction s’étend sur 50 000 hectares et devrait se terminer d’ici un an, pour un coût total de 92 millions d’euros. New Alamein City devrait accueillir 400 000 habitants et proposer des infrastructures universitaires et touristiques. Ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large de construction de nouvelles villes dans le désert afin de contenir spatialement la croissance démographique. Elles se destinent, comme New Cairo ou la ville du 6 octobre aux alentours du Caire, à une population relativement aisée.
Allocation de 1000 m2 à l’Arabie Saoudite pour son projet urbain NEOM
L’Égypte a annoncé dimanche 4 mars l’attribution de 1000 m2 de terres dans le sud du Sinaï au projet de méga-cité saoudienne NEOM. Celle-ci s’étendra sur le territoire de l’Égypte, de la Jordanie et de l’Arabie Saoudite pour un coût qui devrait atteindre à terme 400 milliards d’euros. Une législation spéciale facilitera la venue de nombreux investisseurs. Il est prévu que la cité voit le jour dès 2019 et la première phase du projet devrait se terminer en 2022.
NOUVELLE CAPITALE
Une cité médicale de haute qualité
Un complexe médical de pointe intégré à la Nouvelle capitale administrative verra le jour, si l’on en croit les dernières déclarations du ministre de la Santé Ahmed Emad Eddin. Cette cité médicale sera composée de trois hôpitaux : un hôpital généraliste, un autre réservé aux enfants et une maternité.