Découverte
Une statue de huit mètres de haut a été trouvée à Matareya, une banlieue du Caire. Selon les archéologues allemands et français qui sont à l’origine de la découverte, elle représenterait Psammetichus et non Ramses II. Une partie d’une statue de Séti II, petit-fils de Ramses II, aurait également été déterrée.
Une polémique a suivi cette découverte au sujet de la méthode employée pour sortir et transporter les parties de la statue, après que des photos montrant les machines utilisées aient été diffusées sur internet. Le ministre des Antiquités Khaled Al-Anani a répondu que c’était la seule alternative possible pour déplacer des blocs aussi lourds. Le ministre espère exposer la statue dans le futur musée égyptien du Caire dont l’ouverture est prévue en 2018. En attendant, elle a été déplacée vers l’actuel Musée égyptien, place Tahrir.
Religion
Dans le nord du Sinaï, soixante-dix familles coptes ont dû fuir la ville d’Arish pour se réfugier à Ismaïlia face aux attaques successives des combattants affiliés à l’Etat islamique.
Les agresseurs, ciblant depuis peu la communauté copte, se sont infiltrés dans les maisons pour y exécuter les habitants. Leur cible privilégiée reste l’armée, mais ces attaques contre les coptes visent à créer des tensions communautaires dans la région. Les témoignages des victimes sur l’aide apportée par leurs voisins musulmans démontrent cependant la solidarité interconfessionnelle.
Education
Une série de mesures pour combattre l’absentéisme, faire régner l’ordre et lutter contre la violence dans les écoles a été mise en place la semaine du 19 mars 2017.
Monsieur Al-Helaly Al-Sherbiny, le ministre de l’Éducation, a précisé que ces mesures ne concernent pas de nouvelles politiques d’éducation mais listent des « règles comportementales ». Ce projet a pour but, selon le ministre, « de former les étudiants à adopter un bon comportement et à faire preuve de décence pour qu’ils puissent appliquer ces valeurs dans la société ».
Ces dispositions ont également pour objectif de redéfinir les mesures disciplinaires en fonction des problèmes rencontrés, qui vont des absences inexcusées aux violences en passant par les comportements « moralement déviants ».
Femmes
Mada Masr revient, à travers le témoignage de Dalia Abdel Hamid (voir Égypte/Monde Arabe, 3ème série, n°13, 2015), sur l’histoire récente des violences faites aux femmes en Egypte et, plus largement, sur des problématiques relatives au genre. L’auteure évoque les vagues de harcèlement et de violence des années 2000, puis celles qui ont suivi directement la révolution du 25 janvier 2011, à l’occasion de rassemblements et de fêtes populaires.
L’incroyable déni – politique ou social – qui entoure cette question, a motivé de nombreuses femmes à rejoindre l’activisme féministe et ce, avant même la révolution.
Pour Dalia Abdel Hamid, de vrais succès sont à mettre au crédit de cet activisme. En mai 2014, par exemple, une loi égyptienne fait pour la première fois mention du harcèlement. L’une des réussites principales, qui reste à confirmer, est la prise de conscience progressive d’une majorité d’Égyptiens et la libération progressive de la parole des victimes.
Par ailleurs, Beheira’s Nadia Abdo est devenue, en février, la première femme gouverneure en Égypte.
LE +
- L’art de taper dans ses mains (kaff) revient sur le devant de la scène culturelle égyptienne. Le groupe Kafafa formé à Assouan en 1993 a décidé de se réapproprier ce phénomène de poésie improvisée, rythmée par les clappements de main. La performance du groupe relève du syncrétisme artistique entre ancien et moderne et permet, pour l’un de ses fondateurs, la perpétuation d’une « culture arabe ».
- La 10e édition du festival de cinéma féminin du Caire a eu lieu du 4 au 9 mars 2017. Plus de 50 femmes réalisatrices de tous les continents, dont 30 venues du monde arabe, étaient présentes afin de promouvoir le cinéma fait par les femmes. C’est le premier festival de cinéma de ce genre dans le monde arabe, créé en 2008.
AG & BF