COVID-19 : les effets du plan de coexistence à l’échelle locale
Le gouvernement a mis en place une nouvelle phase du « plan de coexistence » avec la COVID-19 (voir Revue de presse Gouvernance et Politiques publiques – Juin 2020), permettant la réouverture des hôtels, des restaurants, des cafés, des cinémas et des lieux culturels.
Cafés et restaurants : vers la fin d’une culture urbaine ?
Si les cafés ont pu rouvrir, les répercussions économiques de la fermeture pendant plusieurs mois ont été importantes pour les propriétaires, certains ne pouvant pas payer leur loyer. Un article d’Al-Monitor s’interroge sur la préservation de la culture des cafés et des chichas alors que ces dernières sont toujours interdites. Les dépenses des Égyptiens en cigarettes et chichas représentent 40 milliards de livres par an et l’interdiction permanente des chichas représenterait une perte aussi bien économique que culturelle.
Les cafés et les restaurants ne peuvent accueillir du public qu’à hauteur de 25 % de leur capacité et le gouvernement a recommandé d’utiliser des nappes à usage unique, de maintenir une distance de deux mètres entre les tables, de désinfecter les lieux régulièrement, de proposer du désinfectant pour les mains à l’entrée et de mettre des pancartes enjoignant toute personne avec des symptômes à ne pas entrer. Dans le cas de la non-application de ces mesures, les licences pourraient être annulées et l’activité suspendue. De plus, les cafés et restaurants doivent fermer à 22 heures et les boutiques et centres commerciaux à 21 heures. Cette décision serait définitive selon le porte-parole du gouvernement, qui a ajouté qu’elle pourrait être appliquée partout sauf dans les gouvernorats les plus touristiques. Il a également justifié ces nouveaux horaires par une comparaison avec les systèmes de régulation qui existent aux Etats-Unis et en Europe. Un article d’Egyptian Street, s’interroge alors sur les effets permanents sur la vie urbaine et nocturne en particulier au Caire, une « ville qui ne dormait jamais ».
Les clubs de sport peuvent rouvrir début juillet et avaient la permission de rénover leurs infrastructures dès la mi-juin.
Se tourner partiellement vers le virtuel
Le ministre de l’Education et le ministre des Télécommunications étudient la possibilité de développer l’enseignement à distance via les équipements et infrastructures numériques. De même, le ministre des Waqfs à annoncé la retransmission de la prière du vendredi à la télévision et à la radio à partir du 5 juin. La prière collective du vendredi reste interdite malgré la réouverture des lieux de culte. Ces derniers doivent également respecter un ensemble de règles précises.
L’application des mesures dans les avions et aéroports
Les vols internationaux reprennent en juillet alors que la compagnie EgyptAir a annoncé mi-juin une perte de 3 milliards de dollars due à la fermeture des frontières et à la suspension du trafic aérien. La quarantaine, réduite dans un premier temps à sept jours à la mi-mai, ainsi que les tests obligatoires à l’aéroport ont été abolis début juin pour les Égyptiens rentrant sur le territoire. EgyptAir a annoncé que la distanciation sociale dans les avions ne serait pas obligatoire mais que la température des passagers serait prise et que les avions seraient désinfectés. La distribution de repas cuisinés sera également interdite. Des caméras thermiques devraient être installées dans l’aéroport du Caire.
Aménager les villes égyptiennes
Résorber l’habitat non réglementaire
La décision du 24 mai de suspendre la délivrance de permis de construire dans les gouvernorats d’Alexandrie et du Grand Caire, ainsi que dans les capitales de gouvernorats et dans les villes de forte densité (voir Revue de presse du mois de mai) a été vivement critiquée par certains parlementaires. Ils soulignent notamment le coût économique, en particulier pour certains corps de métier comme les électriciens, les architectes ou les maçons déjà grandement affectés par les conséquences de la crise sanitaire. Cependant, des comités de suivi ont été crées dans chaque gouvernorat sous la supervision du ministère du Développement local pour suivre l’avancement du dossier. Plusieurs dizaines d’individus ont été arrêtés pour s’être soustraits aux interdictions. Cette action s’inscrit dans la lignée des efforts menés depuis plusieurs mois pour détruire les constructions informelles qui empiètent sur le domaine public et sur les terres agricoles. Le ministre souligne par ailleurs, que cette mesure s’accompagne d’une lutte contre la corruption qui entoure la délivrance des permis de construire.
Dans plusieurs villes de la Mer Rouge, de nouveaux logements ont été livrés pour reloger les habitants des quartiers d’habitat non réglementaire, le tout pour un coût de 350 millions de livres égyptiennes. Après 5 ans de travaux, c’est le cas de la zone d’Al-Radwa à Hurghada. Une opération semblable est en cours à 6 Octobre afin de reloger les habitants des quartiers informels du gouvernorat de Gizeh, notamment des personnes âgées. Le Premier ministre a par ailleurs annoncé la construction de 60 000 logements de substitution dans les zones précaires du Caire. L’objectif est notamment de patrimonialiser la vieille ville pour en faire une zone touristique.
Promouvoir les logements sociaux dans les villes nouvelles
Les campagnes de construction de logements sociaux se poursuivent un peu partout dans le pays, notamment dans les gouvernorats de Kafr el-Cheikh, de Beni Suef, de Dakahlia et de Menoufiyya. Une attention particulière est portée à la desserte de ces quartiers. Le ministre du Logement tire un bilan des six dernières années : 414 000 logements sociaux auraient ainsi été construits depuis le début de la présidence d’Abdel Fattah al-Sissi. Cette période a vu se multiplier les partenariats public-privé, en particulier au sein des villes nouvelles (New Cairo, 6 Octobre, Sheikh Zayed, Sadate City, Badr). Elle a aussi été l’occasion de campagnes d’assainissement en milieu urbain comme rural et d’une lutte accrue contre l’urbanisation informelle. Un article d’Al-Masri al-Youm fait la liste des projets réalisés. Au-delà de la région du Grand Caire, des logements sociaux sont en construction à New Beni Suef et à New Akhmin (gouvernorat de Sohag).
La Nouvelle Capitale Administrative, à la pointe de la modernité
Les travaux dans la Nouvelle Capitale avancent. Le CBD (quartier des affaires) se parera d’une vingtaine de tours, l’une d’entre elles, haute de 188 mètres est en cours d’achèvement. Le quartier accueillera la plus haute tour d’Afrique (400 mètres). Suite à la crise sanitaire du coronavirus, le Premier ministre envisage la création d’un district médical international dans la Nouvelle Capitale, comprenant des services hospitaliers de pointe. Ce projet permettrait de développer le tourisme médical en Égypte et de renforcer l’attractivité du pays en Afrique et au Moyen-Orient. Par ailleurs, la ministre de la Planification, du Développement et de l’Économie annonce que tous les ministères seront transférés dans la Nouvelle Capitale d’ici le 30 juin 2021.
Suivi de quelques projets urbains
Le Premier ministre a fait un point sur les projets en cours dans le gouvernorat de Gizeh. Les autorités urbaines prévoient l’aménagement de nouveaux espaces verts, lieux de promenade et de pique-nique, ainsi qu’une valorisation patrimoniale des quartiers historiques. Une attention particulière est portée à la Corniche (4 voies, places de stationnement, espaces verts et pistes cyclables) et à la place Munib. Une quatrième ligne de métro devrait également décongestionner les axes de la ville. Un article d’Al-Masri al-Youm rappelle tous ces projets.
Au Caire, le marché du jeudi d’Al-Matereya est en train d’être transféré dans un bâtiment appartenant au ministère des Waqfs. Des contrats de location de 3 ans seront établis entre les vendeurs et le ministère. Chaque emplacement disposera d’un compteur d’eau et d’électricité prépayé. Les autorités urbaines cherchent ainsi à limiter les empiètements informels sur le domaine public et la multiplication des vendeurs ambulants. Les anciens emplacements sont en cours de destruction.
Le ministre du Logement supervise quant à lui le plan stratégique de la ville nouvelle de Suez qui a pour vocation d’attirer les investissements et de devenir un centre logistique, industriel, financier et commercial sur l’axe Suez-Hurghada. Le ministre insiste sur la création d’emplois qui devrait répondre aux besoins d’une population jeune en pleine croissance dans les villes du Canal.
Alexandrie connaît plusieurs changements : les travaux de consolidation de la côte et des plages (par la construction d’un mur marin) sont réalisés à 50 %, ils devraient s’achever en décembre 2020. Ces travaux s’accompagnent d’une promenade menant à la Citadelle de Qaitbey. Par ailleurs, un nouveau campus universitaire est en construction. La ville vient aussi de terminer son premier jardin d’enfants accessible aux enfants handicapés.
Valoriser les fronts d’eau
Le gouverneur de Beni Suef suit l’avancement de l’aménagement de la corniche du Nil. Ces travaux ont des objectifs paysagers et cherchent également à fluidifier le trafic le long du fleuve.
À New Rosette, les experts supervisent l’aménagement des plages. Cette ville nouvelle devrait servir de station balnéaire pour les populations des gouvernorats de Kafr el-Cheikh, de Beheira. Le projet comprend également la construction de logements sociaux et touristiques. Avant la réouverture des plages, le maire de New Marsa Matrouh a vérifié l’avancement des travaux de la corniche sur la Méditerranée. Il en va de même à Baltim sur la Côte Nord (gouvernorat de Kafr el-Cheikh) où d’autres travaux d’embellissement sont aussi en cours. À Alexandrie, ce sont les jardins d’Al-Montazah, donnant sur la mer, qui sont présentés comme une vitrine touristique de la ville.
Transports
Plusieurs initiatives cherchent à limiter la pollution en ville. Le gouvernement encourage les citoyens à remplacer leurs voitures anciennes par des véhicules moins polluants. Les voitures neuves, moins sujettes aux pannes, permettront également de fluidifier le trafic en ville. Le pays cherche d’ailleurs à augmenter la production de voitures électriques d’ici fin 2021, notamment pour équiper les chauffeurs de taxi. Des bus électriques sont mis en service de façon expérimentale dans le quartier de Mahmoudiya à Alexandrie. Ces bus climatisés restent assez chers (entre 5 et 10 livres égyptiennes le ticket).
Alors que le réseau viaire se modernise et que de nouveaux wagons viennent d’être réceptionnés, les prix des tickets de train pourraient augmenter afin de combler le déficit budgétaire de la Compagnie Nationale des Chemins de fer.
Le tourisme au cœur de la stratégie de reprise économique
Tandis que l’Égypte compte sur le tourisme pour relancer son économie après la crise du coronavirus, plusieurs musées et sites touristiques sont en cours d’ouverture, de réouverture ou de rénovation. C’est le cas du musée archéologique de Kafr el-Cheikh, en projet depuis plus de 30 ans. Les visiteurs y découvriront des œuvres remontant aux époques pharaonique, romaine et islamique. Après 3 mois de pause suite à la crise sanitaire, les travaux du musée de Minya reprennent. Il devrait être l’un des trois plus grands musées du pays. Le gouvernorat de Sharqiyya compte développer le tourisme religieux en misant sur le Chemin de la Sainte Famille en Égypte, notamment dans la ville de Zagazig. Sur la Mer Rouge, le musée de Hurghada rouvre ses portes aux visiteurs le 20 juin et les travaux du musée de Charm el-Cheik se poursuivent. Ces musées abriteront des artefacts retrouvés un peu partout dans le pays. L’objectif est d’encourager le tourisme culturel dans cette région essentiellement balnéaire. Au Caire, plusieurs sites ouvriront leurs portes prochainement, notamment le musée des véhicules royaux à Bulaq et le palais du Baron Empain à Héliopolis. Ce dernier accueillera une exposition sur l’histoire du quartier. Un projet de relance de l’hôtel Continental sur la place de l’Opéra est aussi à l’étude pour mettre en valeur le patrimoine khédival du centre-ville. Enfin, l’ouverture du musée de la Nouvelle Capitale, sur l’histoire des capitales égyptiennes, serait aussi imminente.
La protection et la valorisation du patrimoine sont aussi des priorités. Dans la Cité des Morts Sud, au Caire, un nouvel éclairage met en valeur certains monuments comme le mausolée de l’Imam Shafi’i ou celui de la famille royale.
Le ministre du Tourisme et des Antiquités souhaite renfoncer le rayonnement international de l’Égypte. Il ambitionne notamment de faire inscrire le nouveau Grand Musée Égyptien de Gizeh au patrimoine mondial de l’UNESCO et sur la liste du patrimoine du monde islamique à l’ISESCO.
Environnement : protection du littoral et gestion des déchets
Au mois de juin, plusieurs initiatives ont été lancées pour protéger l’environnement en Mer Rouge. Cette dernière est effectivement un réservoir de biodiversité. L’objectif est également économique : il s’agit de conserver le potentiel touristique des paysages et d’un environnement remarquable. Alors qu’une marée noire a frappé la côte au sud de Marsa Alam, une campagne a été lancée pour nettoyer les plages avant la reprise du tourisme. Des opérations de nettoyage des fonds marins sont aussi en cours. C’est le cas à Dahab où les plongeurs ont récolté 7 tonnes de déchets et à Charm el-Cheikh où l’initiative « Clean Blue » s’inscrit dans une double logique de protection de la biodiversité et de promotion touristique de la ville. Le gouvernement cherche effectivement à faire de cette dernière la tête de pont du tourisme égyptien et à en renforcer l’attractivité à l’échelle mondiale en diversifiant ses fonctions touristiques (écotourisme, tourisme sportif avec la création d’un port de plaisance, d’un circuit de Formule 1, de pistes équestres).
Dans les autres villes du pays, les actions pour une meilleure gestion des déchets se poursuivent. Les efforts se portent tout particulièrement sur la lutte contre les décharges informelles dans les gouvernorats de Sharqiyya et d’Ismaïlia. Plus généralement, les ministres du Développement local et de l’Environnement préparent un nouveau plan de gestion des déchets pour l’année 2020-2021. Il comprend entre autres l’élimination sûre des déchets médicaux dans la continuité de la crise sanitaire du coronavirus, un nouveau système de traitement des déchets solides, une sensibilisation des citadins à l’environnement. La construction de nouvelles usines de recyclage et la modernisation de celles déjà implantées sont aussi prévues dans les différents gouvernorats. C’est le cas à Alexandrie et à Gizeh.
Géopolitique
L’Égypte, un hub pour l’électricité ?
Un projet d’interconnexion pour l’électricité entre l’Arabie Saoudite et l’Égypte devrait être lancé mi-juin. Un accord avait été passé entre les deux pays en 2013 mais le projet avait été constamment repoussé depuis. Disposant d’un surplus de production en électricité de 20 000 mégawatts, l’Égypte cherche à renforcer les échanges énergétiques avec les pays du monde arabe et à se positionner comme un hub énergétique à l’échelle régionale. La pandémie n’a par exemple pas arrêté la construction de la première usine nucléaire à Dabaa sur la côte Ouest de la mer Méditerranée. Les exportations d’électricité devraient se faire à un prix raisonnable.
Au sein du pays, les prix de l’électricité augmentent pour les Égyptiens. Les subventions sur l’électricité diminuent également pour certains ménages. La fin de ce système de subvention faisant partie d’un plan de rationalisation de l’énergie est annoncée pour 2024-2025 au lieu de 2022 en raison des répercussions économiques négatives de la pandémie de coronavirus.
Le Grand Barrage Éthiopien de la Renaissance : le retour des négociations
Alors que l’Égypte et l’Éthiopie ont accepté de reprendre les négociations mais uniquement sur les questions techniques à la mi-mai, certains commentateurs égyptiens affirment la nécessité d’un accord préalable comprenant les enjeux légaux et techniques afin d’assurer la sécurité et la paix de la région. D’un point de vue technique, certains experts se posent par ailleurs la question de la durabilité des infrastructures construites par l’Éthiopie.
Mi-juin, des tensions sont apparues aux frontières entre le Soudan et l’Éthiopie à la suite de la mort d’un officier soudanais tué par des milices éthiopiennes. Un article d’Al-Monitor s’interroge sur les répercussions de ces tensions sur la reprise des négociations trilatérales concernant le Grand Barrage de la Renaissance. Il revient également sur le rôle du Soudan : défendant d’abord plutôt les intérêts de l’Éthiopie, un rapprochement s’est ensuite fait avec l’Égypte. Le Soudan s’est alors fait le défenseur des négociations trilatérales. Il a ainsi envoyé le 2 juin une lettre au Conseil de Sécurité des Nations Unies enjoignant les différentes parties du conflit à ne pas prendre de mesures unilatérales. Dans un entretien, le ministre des Affaires Étrangères éthiopien résume la position de son pays. Selon lui, le barrage aurait dû être une opportunité de coopération et d’intégration régionale plutôt que de controverses.
Les négociations techniques reprennent par visioconférence dans le contexte de la pandémie de COVID-19, mais l’armée éthiopienne a néanmoins rappeler ses capacités militaires en cas de refus égyptien du plan de remplissage du barrage, menaçant ainsi d’une possible militarisation du conflit. Néanmoins, même si les négociations techniques semblent être une impasse, la possibilité d’une telle escalade militaire doit être nuancée notamment parce que l’Égypte maintient la volonté de trouver une solution diplomatique. Un article d’Al-Masry al-Youm compare les armées éthiopienne et égyptienne, montrant également l’improbabilité d’une telle militarisation. L’Égypte a saisi le 19 juin le Conseil de Sécurité des Nations Unies pour résoudre le conflit. Le Conseil de Sécurité a désormais plusieurs possibilités : faire des recommandations non obligatoires et non contraignantes pour les différentes parties, saisir la cour de Justice s’il estime qu’il s’agit d’un problème légal ou voter une résolution contraignante pour arrêter la construction et le remplissage du barrage s’il considère que ce projet menace la paix et la sécurité internationale. Il a entendu les différentes parties fin juin. L’Éthiopie a ainsi affirmé que la question du barrage n’avait pas sa place au Conseil de Sécurité. Si les négociations techniques semblaient être une impasse au début du mois de juin, le Soudan, l’Éthiopie et l’Égypte ont pris la décision à la fin du mois de parvenir à un accord avant le remplissage du barrage. Cependant, le ministre des Affaires Étrangères égyptien a affirmé que l’Éthiopie avait caché des informations sur la construction du barrage et ses systèmes de sécurité pendant les réunions trilatérales.
Des compagnies égyptiennes continuent de mener un projet de barrage et de centrale hydroélectrique sur la rivière Rufiji en Tanzanie. Ce projet est l’occasion pour l’Égypte de critiquer le grand barrage de la Renaissance en les comparant : tandis que le ministère du Logement, des Infrastructures et des Communautés urbaines s’est félicité de l’avancement du projet dans le respect des mesures sanitaires pendant la pandémie, des membres du ministère de l’Eau et de l’Irrigation affirment que ce projet ne pose pas de problème pour les pays voisins, la région étant dotée de nombreux bassins d’eau et donc de ressources en eau suffisantes.
Florian Bonnefoi et Laura Monfleur