Le CEDEJ est heureux de vous convier à un nouvel atelier recherche :
Repenser l’expertise climatique et les pratiques thermiques.
Le patrimoine climatique dans l’architecture résidentielle au Caire
Cette recherche est basée sur une ethnographie des techniques de contrôle thermique employées aujourd’hui dans un quartier du « vieux Caire ». Malgré les qualités des immeubles résidentiels patrimoniaux, ceux qui y vivent en modifient les structures en fonction de leurs besoins. Ces changements contredisent généralement ce que les experts de l’architecture considèrent comme une façon viable d’adapter le bâtiment tout en respectant son caractère patrimonial (ajout d’équipement électriques, obstruction des baies, réagencement de l’espace, etc.)
Tandis que ces adaptations sont perçues comme une perte du point de vue de l’expertise architecturale, je fais l’hypothèse qu’il existe un continuum entre le savoir des sciences thermiques et d’autres savoir-faire plus diffus, qui se sont mutuellement influencés. Cette variété de savoirs thermiques fera l’objet d’une analyse croisée, tant dans sa matérialité bâtie, que dans les techniques de construction utilisées dans le quartier où l’enquête se déroule.
Cette présentation porte sur le premier élément de cette recherche en cours, c’est-à-dire la place qu’occupe la question thermique dans les préoccupations des architectes et des habitants, paradoxalement rarement prioritaire compte tenu des températures extrêmes. Par extension, cette question revient à explorer la perception des rôles de chacun dans la production du cadre bâti urbain.
Dalila Ghodbane est architecte-urbaniste, diplômée de l’ENSA Paris-la-Villette et de l’Institut Français d’Urbanisme. Elle est actuellement doctorante à l’Académie d’Architecture de Mendrisio, Université de Suisse Italienne et en accueil au Cedej.